
Le ministre d’État en charge de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Muhindo Nzangi Butondo, a présidé ce mardi 23 septembre 2025 à Lubumbashi l’ouverture d’un atelier national crucial pour le secteur semencier congolais dans l’objectif de valider la feuille de route qui doit relancer le secteur semencier en République Démocratique du Congo.Cette initiative s’inscrit dans la vaste réforme agricole voulue par le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et concrétisée dans le cadre de la campagne agricole 2025-2026.
L’ambition est de jeter les bases d’une agriculture moderne et performante, capable non seulement de garantir la sécurité alimentaire du pays mais aussi de stimuler son développement économique.« Sans semences de qualité, il n’y a pas d’agriculture performante »Dans son discours d’ouverture, le ministre Muhindo Nzangi a martelé l’importance de ce secteur souvent sous-estimé. « Le travail que nous entamons aujourd’hui marque le déclenchement d’un grand processus, qui ira jusqu’au bout, car il en va de la souveraineté alimentaire et du développement de la République Démocratique du Congo », a-t-il déclaré, soulignant que sans semences de qualité, il n’y a pas d’agriculture productive.
Il a également mis en garde contre une simple copie des modèles étrangers. « L’organisation du secteur semencier aux États-Unis ou en Europe ne peut pas être copiée telle quelle chez nous », a-t-il précisé.
En RDC, où plus de 60 % de la population vit de l’agriculture à petite et moyenne échelle, il est impératif de construire une stratégie propre pour assurer la disponibilité et l’accessibilité des semences.
Cinq piliers pour transformer l’agriculture congolaise
Devant les participants, le ministre a rappelé les cinq axes majeurs de la relance agricole définis par le Président de la République : La relance du secteur semencier. Le développement des engrais et fertilisants. La mécanisation agricole.La gouvernance et le renforcement des ressources humaines. La relance des cultures pérennes.
Muhindo Nzangi a également plaidé pour une approche différenciée en fonction des types d’agriculteurs. Le gouvernement veut apporter des solutions spécifiques aux grands producteurs pour qu’ils gagnent en compétitivité, tout en soutenant les petits exploitants, qui constituent l’épine dorsale de l’agriculture congolaise.
En lançant cet atelier à Lubumbashi, une ville symbolique de la richesse minière du pays, le ministre a voulu envoyer un signal fort : il est temps que le sol prenne sa revanche sur le sous-sol. L’agriculture doit devenir un moteur central du développement national.
Cet atelier marque une étape décisive pour le secteur semencier de la RDC. Le gouvernement réaffirme sa volonté de bâtir une agriculture moderne, inclusive et durable, pour garantir la sécurité alimentaire et un avenir prospère pour tous.
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