Au total vingt agents, dont quatre femmes, de la prison urbaine de Kangbayi à Beni, dans le Nord-Kivu, ont suivi le jeudi 25 septembre 2025 une formation spécialisée sur les techniques professionnelles d’extinction d’incendie. Organisée par l’Unité d’Appui à l’Administration Pénitentiaire (UAAP) de la MONUSCO-Beni, cette initiative s’inscrit dans le cadre des mécanismes de prévention des risques en milieu carcéral et vise à renforcer les capacités du personnel pour gérer efficacement les incendies et les situations d’urgence impliquant les détenus.« Nous sommes très contents de cette formation à la manière de se défendre contre le feu avec l’appareil qui nous a été montré, l’extincteur. Cela nous montre comment faire face à un incendie. C’est très important, car c’était un besoin pressant. Nous allons instruire les collègues qui n’étaient pas présents pour leur montrer comment utiliser cet appareil. La MONUSCO nous a déjà doté de quatre extincteurs. Dans les jours à venir, la prison sera vraiment protégée », a déclaré Richard Ntege Muranzi, directeur adjoint de la prison centrale de Kangbayi.
Il a souligné l’urgence de doter davantage la prison en extincteurs, compte tenu de la surpopulation carcérale.Surpopulation carcérale : un facteur de risque majeurLa prison de Beni-Kangbayi est exposée à de nombreux dangers, notamment les incendies, qui menacent la vie des détenus et du personnel, ainsi que l’intégrité des infrastructures. Conçue pour une capacité de 250 places, la prison accueille aujourd’hui plus de 1 600 détenus, soit un taux de surpopulation supérieur à 600 %. Certaines installations de sécurité, comme les extincteurs précédemment fournis par la MONUSCO, sont aujourd’hui hors d’usage.
Pour renforcer la sécurité, l’UAAP, avec l’appui des services de sécurité des Nations unies (UNDSS) et de l’administration de la prison, a mis en place une formation continue en gestion des incendies. Les participants ont été formés à l’usage de matériels didactiques modernes, notamment des extincteurs de dernière génération, et ont alterné théorie et pratique.
Selon Richard Ntege Muranzi, cette formation est capitale : elle permettra aux agents de réagir rapidement et efficacement en cas d’incendie, réduisant ainsi les risques pour les détenus et le personnel. Les experts de l’unité d’extinction et de prévention des risques d’incendie de la MONUSCO (Fire Unit) ont supervisé la session pour garantir la maîtrise des techniques modernes de lutte contre le feu.
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