
Vingt jours seulement après l’installation de leur État-major à Mbilinga, un village situé à la limite entre les groupements Baswagha-Madiwe (territoire de Beni) et Mwenye (territoire de Lubero), les éléments du groupe armé Union des Jeunes Patriotes sont déjà pointés du doigt pour de graves violations des droits humains.
Lors d’une assemblée communautaire tenue ce lundi 6 octobre 2025 à Mbilinga, les habitants ont dénoncé une série d’exactions attribuées à ces miliciens, pourtant venus de Rutshuru en prétendant combattre le mouvement rebelle M23.Selon Justin Paluku Kavalami, président de la société civile du groupement Baswagha-Madiwe, les témoignages font état de tortures physiques, de vols et pillages nocturnes dans des habitations et kiosques, ainsi que d’un cas tragique de viol sur une fillette de 12 ans, enregistré le vendredi 3 octobre dernier.
Des animaux domestiques, notamment des poules et 11 chèvres, auraient également été saisis de force dans différentes fermes par ces combattants du groupe armé installé à Mbilinga. Au-delà de ces abus, la société civile dénonce aussi l’instauration d’une taxe mensuelle illégale sur diverses activités économiques locales, imposée par ces miliciens.
Face à cette situation, Justin Paluku Kavalami appelle les autorités compétentes à agir urgemment pour restaurer l’autorité de l’État et protéger la population civile dans cette partie du territoire de Beni.
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