Mabalako, territoire de Beni — La soirée de ce dimanche 12 octobre 2025 a été marquée par un drame à Mabalako, dans le quartier Kamahume. Un opérateur économique du nom de Ndatho, père de famille et acheteur de cacao bien connu dans la région, a été abattu par des hommes armés non identifiés aux environs de 19h12.Selon les témoignages recueillis sur place, la victime aurait succombé sur le champ après avoir reçu plusieurs balles tirées à bout portant.
Son corps a été ensuite conduit à la morgue de l’Hôpital Général de Référence de Mabalako (HGR Mabalako). Cette nouvelle tragédie plonge une fois de plus la population locale dans la consternation et ravive les inquiétudes autour de la recrudescence de l’insécurité dans la zone.
Appel à la grève économique dès ce lundi
En réaction, les forces vives de la société civile du groupement Baswagha-Madiwe, par la voix de leur président Justin Paluku Kavalami, ont exprimé leur profonde indignation et annoncé la suspension de toutes les activités économiques dès ce lundi 13 octobre 2025.> « Nous dénonçons cette insécurité qui ne cesse d’endeuiller nos communautés. Tant que les autorités ne réagiront pas, nous suspendons toutes les activités dans les localités de Baswagha Lubena, Cantine et Mabalako », a déclaré le président du noyau local.Les structures citoyennes affirment s’unir dans une même détermination pour exiger des autorités une action urgente. Elles rappellent que, conformément à l’article 15 de la Constitution, chaque citoyen a droit à la vie et à la sécurité, des droits aujourd’hui gravement menacés par la recrudescence des violences dans cette partie du territoire de Beni.
–Un appel à la solidarité et à la responsabilité
Les forces vives appellent à la solidarité communautaire et à la mobilisation pacifique pour faire entendre la voix des victimes de l’insécurité. Elles exhortent les autorités civiles et militaires à intensifier les opérations de sécurisation afin de restaurer un climat de confiance dans la région de Baswagha-Madiwe.> « Il est temps que l’État assume pleinement son rôle protecteur. Nos populations n’en peuvent plus des assassinats répétés », conclut le communiqué des forces vives.
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