
Kinshasa, 22 octobre 2025 — Une trentaine d’anciens collaborateurs des ministres du gouvernement Suminwa I montent au créneau.
Dans une lettre collective adressée au ministre des Finances, ils sollicitent l’autorisation du Chef de l’État pour le paiement de leurs indemnités de sortie, qu’ils estiment leur être dues de plein droit. Les signataires regroupent trois catégories :
1. Les membres des cabinets des ministres ayant changé de portefeuille ;
2. Ceux dont les ministres n’ont pas été reconduits dans le nouveau gouvernement ;
3. Ainsi que des conseillers du Président de la République et de la Première ministre remplacés.
Dans leur correspondance, les anciens membres des cabinets rappellent que leur demande s’appuie sur l’article 8 du Décret n°22/10 du 4 mars 2022 portant organisation et fonctionnement des cabinets ministériels.> « Par la présente, nous avons l’honneur de vous adresser cette lettre collective afin d’obtenir le paiement de nos indemnités de sortie dont nous avons pleinement droit », peut-on lire dans le document.
Ces ex-collaborateurs affirment que leur démarche découle de la publication de l’ordonnance présidentielle du 7 août 2025, qui avait entériné la formation du gouvernement dirigé par Judith Suminwa Tuluka.Mais près de trois mois plus tard, aucune suite administrative n’aurait été donnée à leur requête. Un silence qu’ils jugent incompréhensible.> « Nous considérons ce paiement comme un droit social et non une faveur politique », soulignent-ils dans leur correspondance.
Les anciens membres des cabinets préviennent toutefois qu’en l’absence d’une réponse avant le 31 octobre 2025, ils se réservent le droit d’entreprendre des actions pacifiques, notamment des sit-in devant les bureaux des hautes autorités du pays.
Le courrier a été simultanément déposé à la Présidence de la République, à la Primature, au ministère des Finances, au Budget, ainsi qu’au Secrétariat général du Gouvernement.
Pour l’heure, aucune réaction officielle n’a été enregistrée du côté du ministère des Finances. Mais des observateurs avertissent que cette revendication pourrait ouvrir un nouveau front social au sein de la fonction publique politique, dans un contexte marqué par la tension budgétaire et les mesures de rationalisation engagées par le gouvernement.
