
Après trois jours d’intenses échanges dans la région de Beni (Nord-Kivu), la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général de l’ONU pour les opérations et la protection en RDC, Vivian van de Perre, a clos ce mercredi 24 septembre sa mission axée sur la sécurité, la protection des civils et la quête de solutions durables à la crise qui ravage l’Est du pays depuis plus de trois décennies.
Des rencontres stratégiques
À Beni, chef-lieu provisoire de la province, la responsable onusienne s’est entretenue avec le gouverneur militaire, le général Évariste Kakule Somo, autour de la coopération entre la MONUSCO et les FARDC, notamment sur les efforts conjoints pour contrer les attaques armées des groupes rebelles, dont les ADF.Elle a également échangé avec les autorités locales, des leaders communautaires et des représentants de la société civile.
Une reconnaissance inattendue
Le mardi 23 septembre, les organisations de la société civile, les jeunes et les associations féminines du Nord-Kivu ont tenu à exprimer leur gratitude envers la Mission onusienne.« Nous vous disons sincèrement merci pour avoir protégé nos frères et sœurs pendant la crise de janvier à Goma. Dans le passé, nous avons souvent manifesté contre la Mission, mais aujourd’hui nous voulons reconnaître vos efforts », a déclaré Jackson Kisenga, représentant de la société civile.
Le président de la société civile provinciale, Jacques Banyene, a pour sa part appelé la MONUSCO à user de son influence pour garantir le respect du cessez-le-feu entre le gouvernement congolais et le M23. « La population traverse une période très difficile… elle a droit à la paix », a-t-il martelé.« La paix ne se gagne pas uniquement par les armes »Face à la presse à Beni, Vivian van de Perre a rappelé que la sortie de crise dans l’Est de la RDC ne pouvait se résumer à une approche militaire.« La guerre n’a jamais été une solution durable. Elle met surtout en danger des innocents : des femmes, des enfants, des familles entières. La paix doit passer par un processus politique. Ce sont le Qatar, l’Union africaine et les États-Unis qui conduisent ce processus, mais la MONUSCO soutient et accompagne le gouvernement congolais dans cette quête d’une solution durable », a-t-elle expliqué.
Sur le terrain des violences
Avant de clore sa mission, la cheffe adjointe de la MONUSCO s’est rendue à Oicha et Mayi-Moya, deux localités du territoire de Beni récemment endeuillées par des attaques attribuées aux ADF. Ces déplacements lui ont permis de prendre la mesure des réalités sécuritaires et humanitaires, et de réaffirmer l’engagement de la Mission à protéger les civils tout en soutenant les efforts de paix.
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